L’AI a envahi notre quotidien de façon exponentielle depuis quelques temps, suscitant une surmédiatisation et un déferlement de questions existentielles, bien réelles.

Les artistes et artisans photographes – dont ceux de la communauté du PSC – font partis des premières “cibles” de l’AI : les logiciels de post-traitement ont rapidement compris les avantages et les facultés d’application de cette nouvelle technologie pour faciliter le process du photographe. Mais… Aïe ! L’AI est aussi utilisée à d’autres finalités… Beaucoup plus sujettes à controverses… Elles

Pour ma part, cette technologie me touche doublement, à la fois dans mon métier de photographe mais aussi dans celui d’écrivain. Je ne pouvais donc éviter le sujet. D’ailleurs, il me semblait bien plus pertinent de m’y pencher et de l’aborder avec sérénité et objectivité que d’essayer de l’ignorer – dans la mesure de mes “possibilités intellectuelles et émotionnelles” bien sûr !

Dans cette optique, et afin d’être le plus pragmatique et le plus “intelligent” possible, j’ai laissé l’AI écrire sur lui-même, voici sa réponse – (brute, raw, non retouchée par A.F. si ce n’est la mise en forme pour la visibilité de la lecture. Information complémentaire : j’avais écris mon introduction ci-dessus avant de demander à l’AI de m’écrire un texte sur lui-même. )


AI : Autoportrait d’une Intelligence Artificielle

L’Intelligence Artificielle (IA) est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. Toutefois, il est difficile de passer à côté de ce domaine en pleine expansion.

L’IA est un ensemble de technologies et d’algorithmes permettant à un ordinateur de simuler l’intelligence humaine. Elle est utilisée dans de nombreux domaines, tels que la reconnaissance vocale, la reconnaissance d’image, la traduction de langues, les systèmes de recommandation, et bien d’autres applications encore.

Bien que l’IA présente des avantages, certains s’inquiètent également de ses implications pour la vie privée et la sécurité.

Depuis quelques années, l’IA a connu une croissance exponentielle avec des avancées majeures dans des domaines tels que la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel et la robotique. Les entreprises utilisent l’IA pour améliorer l’efficacité des opérations et pour automatiser les tâches répétitives. Les scientifiques utilisent l’IA pour résoudre des problèmes complexes dans des domaines tels que la médecine, la biologie et la physique. 

Cependant, avec l’augmentation de l’utilisation de l’IA, les questions de responsabilité, de sécurité et d’éthique sont devenues de plus en plus importantes. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre les avantages de l’IA et les risques qu’elle peut comporter.

« Quelle est la valeur et la place de l’intelligence humaine dans un monde où l’Homme crée soit même des simulations de sa propre intelligence ? » 

A.F.

De la même façon, j’ai décidé de m’atteler au même exercice et de faire mon autoportrait. 

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A.F. : “Autoportrait d’une Hum’Anne Intelligence”

Si pour écrire son paragraphe, l’AI a mis moins d’une minute, moi ce n’est clairement pas mon cas. Cela paraît m’être défavorable. Cela dépend du point de vue. Je ne considère pas que l’efficacité se résume à un temps donné – ou en tout cas pas uniquement.

Je prends mon temps pour écrire – comme dans mes séances photographiques également d’ailleurs. Pourquoi ? Je crois que temps n’est pas mon ennemi, mais mon ami : en prenant le temps je réfléchis au sens de ce que j’écris, à l’harmonie des mots et la musicalité qui en ressort :

En effet, les mots ne sont pas silencieux : ils ont des sens, des sons et ils doivent composer entre eux une belle mélodie, pour transmettre avec efficacité le message à délivrer. 

NB : J’ai mis 5 min pour écrire ce paragraphe ( soit de 18H36 à 18h41).

J’ai la chance d’avoir cette capacité à écrire dans laquelle j’y met ma personnalité, ma personne, mon expérience, mes forces et mes failles humaines. Voilà ce que je suis et voilà ce que j’offre.

“Écrire c’est libérateur et formateur. Je comprends ce besoin de déléguer et de se faciliter certaines tâches. Mais je ne comprends pas pourquoi déléguer ce qui fait notre créativité et surtout ce qui fait notre humanité…”

A.F.

A.F.  versus A.I. ou A.F. et A.I. ?

On ne peut aller contre, ni contrer les avancées technologiques. C’est une évidence, même si parfois ce serait une belle espérance…

J’avoue, qu’au même titre de beaucoup de mes confrères, j’ai peur : peur des dérives, des abus, des déviances, de repousser les limites de l’éthique au profit du gain de temps, au profit du gain de création… au profit de son profit et de sa rentabilité et non plus au profit de son art et de la créativité.

Mais malheureusement on oublie vite que la qualité d’un artisan, d’un artiste vient aussi et surtout du fait qu’il est le créateur de ce qu’il produit, de ce qu’il écrit, de ce qui réalise, de ce qu’il vend. Aucune technologie ne pourra jamais remplacer notre créativité inée, inspirée, soufflée par notre vie, insufflée par nos réussites et nos échecs, favorisée par notre personnalité, nos rêves et nos espoirs.

  • Le succès derrière chaque photographie : c’est l’être humain qui l’a pensée , imaginée, réalisée.
  • Le succès derrière le best-seller de l’année : c’est la personne avec toute son imagination, sa sensibilité et son intelligence d’être humain…

On doit considérer l’AI comme un outil et non comme un alter ego technologique à notre service.

Il faut composer et travailler avec, de façon éthique et morale et être transparent sur son usage. Il fait partie de notre quotidien et de ce fait a sa place mais à nous – les humains – de délimiter les limites de cette place.

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Un article écrit par Anne Ferry